« Personne ne comprend un OM aussi bien qu’un autre OM »
Ça, j’y crois vraiment. Au cours de ma carrière, ce sont toujours des OM qui m’ont guidée, soutenue, conseillée. C’est grâce à eux et à elles que j’ai appris à faire mon métier.
Seulement voilà : ces conversations, encore faut-il savoir les lancer. Malgré tout ce qu’on a en commun, il peut être parfois difficile d’aborder ses camarades OM.
Alors, sur une suggestion de Manon Thomar, j’ai décidé d'organiser un speed dating lors du dernier Office Manager Summit. Le principe est simple : on se retrouve par petits groupes de 5. Chaque OM a 2 minutes de parole. Au bout de 10 minutes, on change de groupe, et on rencontre 4 nouvelles personnes !
Le concept a tellement plu que je me suis dit que ce serait dommage de ne pas continuer de faire connaissance après l’Office Manager Summit… Du coup, je propose de publier sur le blog du club, vos réponses aux questions de l’OM Summit. Je me lance pour ouvrir le bal !
Comment t’as décidé de devenir Office Manager ?
Petit flashback. Nous sommes en 2015 et moi, je suis complètement perdue. Concrètement : j’ai un master en socio, un échec au CAPES, un job étudiant dans une fromagerie et… pas la moindre idée de la direction que prendra ma vie pro.
Je ne connais pas vraiment la vie d’entreprise et personne autour de moi n’a un job de bureau. Personne, à part mon mec, qui a fondé sa startup.
Il connaît bien ce que j'appelle encore « les nouveaux métiers de la tech »… En principe, un monde qui n’a rien à voir avec moi. Mais mon mec est formel : il a trouvé le job qu’il me faut.
J’ai toujours été débrouillarde, sociable et un brin geek. Selon lui, c’est le portrait robot de l’Office Manager parfait.
Alors, je lui fais confiance, et je dis Go !
Ta plus grosse galère en tant qu’Office Manager ?
On m’avait bien prévenu lorsque j’ai accepté ce job dans un coworking : le système de sécurité était lié à mon téléphone portable. Lorsque l’alarme sonnait, mon téléphone sonnait aussi.
Ça faisait partie de la fiche de poste.
Du coup, j’ai dit OK, en sachant qu’il fallait me rendre disponible à tout moment du jour et de la nuit si l’alarme de sécurité venait à être déclenchée.
J’ai bien dit la nuit : devinez qui a dû se tirer hors du lit à 2 heures du matin à cause d’une fausse alerte…
Et oui.
Ta plus grande fierté d’Office Manager ?
Le Club des Offce Managers.
Très vite, je suis tombée amoureuse de mon métier et de la belle communauté des Office Managers.
Je suis si heureuse de pouvoir faire quelque chose pour les autres OM : leur offrir cet espace de rencontre et d’échange.
Qu’est-ce que le métier d’OM t’a appris ?
À rester neutre. Il y a toujours plusieurs vérités, plusieurs angles à considérer dans une situation donnée.
En tant qu’Office Manager, on occupe une place particulière dans nos boîtes : d’un côté, on a accès à la direction. On est présents lorsque les décisions importantes sont prises et bien souvent, on doit respecter la confidentialité. Mais on fait aussi partie des équipes et on entend tout ce que les collaborateurs ont à dire sur les dirigeants.
Du coup, on peut prendre tous les points de vue en considération. Même dans les situations de désaccord ou de conflit, on a de l’empathie pour les deux bords.
Ça nous apprend à ne pas nous enflammer en prenant fait et cause pour un parti aux dépens de l’autre. On ne fait pas de politique et c’est ce que j’aime.
C’est quoi ta rémunération ?
J’ai commencé à 26k. Un an plus tard j’étais payée 32k.
Et 5 ans après ça, j’étais à 45k à Paris, petite précision j’ai toujours été dans l’écosystème startup/tech.
Pour passer en freelance, j’ai dû faire un compromis sur ma rem. Je suis redescendue à un équivalent 40k en CDI, mais c’est difficile de comparer. Pour moi, ça vaut le coup parce que je vis en province, et que la vie coûte moins cher à Angers qu’à Paris.
Ou tu te vois dans cinq ans ?
Idéalement, rien ne changerait !
Je me vois toujours OM freelance.
Ah, si : j’aimerais organiser des événements pour le Club des Office Managers partout en France.
Si t’avais 3 mois de vacances payées, qu’est-ce que tu ferais ?
Une dépression… ou un enfant !
Ou alors je prendrai 10 kilos en regardant des films de Noël et en mangeant des chocolats.
Plus sérieusement, je suis assez active et j’adore mon métier.
Les moments de désoeuvrement total ne me réussissent pas. J’ai besoin d'être stimulée !
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